Revenir à Paris. Quelque chose d'indescriptible. Palpable, non. Ressenti plutôt, mais où ? A la fois dans la tête, les tripes, les yeux. Le coeur palpite, le regard s'émerveille. Quelque chose de nostalgique se diffuse au gré des transports hémoglobinesques. Ce doit être inné. Ca me semble puissant. C'est là, corps et cerveau à l'unisson perçoivent le sentiment affleurer, pourtant celui-là reste mystérieux. Quitter l'ouest, voyager à la poursuite du vent, perdre du temps, gagner du soleil. Atterrir, marcher, rouler, s'asseoir. Arriver à Paris, cinq semaines plus tard. Savourer ce sentiment exquis d'être chez soi, posséder la ville, la vie, les gens, même si on ne sait pas i le quatre-vongt-trois va gare de Lyon. Parcourir le couloir frais et sombre. Gravir deux trois marches. Chercher les clés dans l'ascenseur. Ouvrir la porte. Les fenêtres. Lire le courrier. Et passer le reste de la journée à la maison.

Les voyages ne sont que des fuites s'ils ne mènent pas chez soi.